Depuis de nombreuses années, le lin est une plante reconnue pour la durabilité de ses fibres. Les produits à base de lin ont une durée de vie plus longue que n’importe quel autre produit dans une autre matière. On utilise cette matière textile autant pour les vêtements que pour du linge de maison même si elle est plus coûteuse et prend plus de temps à être conçue.
Le lin a émergé dans le bassin méditerranéen et en Asie il y a quelque milliers d’années. Pourtant, on soupçonne son utilisation première en Palestine et en Égypte dans la conception de produits tels que des cordes, des vêtements et même de bandages qui servaient à préserver les momies. Il est difficile de savoir réellement à quand remontent les premières utilisations car c’est probablement le premier textile à avoir été transformé de la plante à la matière première que nous connaissons.
Comme souligné précédemment, certaines fouilles archéologiques attesteraient que le lin était déjà utilisé il y a environ 36 000 avant JC. Les pharaons aussi pratiquaient la momification avec ce textile (3000 avant JC) car les défunts devaient être conservés au mieux et surtout le plus longtemps possible.
Il est possible d’imaginer que les Égyptiens avaient déjà connaissance des avantages du lin, particulièrement de la durabilité comme expliqué plus tôt. Si par la suite le lin a été mis de côté, c’est parce-qu’au XIXe siècle, il a été possible de rendre la production de coton plus efficiente grâce à la révolution industrielle. En effet, à la différence du coton, la production de lin demande plus d’attention de la part de l’homme car les fibres sont très fragiles.
Le lin est une des seules fibres naturelles cultivées en grande majorité dans l’Europe de l’Ouest. En ce qui concerne sa production, il faut attendre que 100 jours entiers s’écoulent entre le moment de l’ensemencement en mars et la floraison en juillet.
Pendant la floraison, les champs se colorent de bleu et de blanc. La récolte se fait donc en plein été. Pour une meilleure qualité de fibres il faut planter les graines de lin lors de périodes nuageuses car cela promet peu de chaleur et pas de grand froid.
Une fois les plantes prêtes à être récoltées, on retire jusqu’à la racine de sorte à ne pas gaspiller/couper les fibres de lin de la plante. Ces fibres sont la partie essentielle à la création du textile (après de nombreuses autres manipulations). Ce processus de récolte peut se faire tant bien à la main qu’avec des machines spécialisées. Pour de plus grandes quantités, les producteurs privilégient la seconde option.
Une fois arrachées du sol, les plantes sont laissées à l’abandon sur le sol du champ face aux intempéries, ce qui favorisera l’arrivée de bactéries et champignons qui tueront les liants pectiques. En d’autres mots, c’est une méthode qui laisse la plante se décomposer partiellement sur le sol. Le rouissage permettra à la plante de lin de s’oxyder et de prendre sa couleur blanc naturel que nous connaissons tous.
Après le rouissage, place au teillage : processus qui aboutira à la séparation de ce qu’il reste des anas de lin de la fibre de lin. Dès lors, les fibres pourront être brossées, tressées et même oxygénées à nouveau pour donner une couleur encore plus blanche à la fibre.
Avec de si nombreuses étapes rien que pour la production de la matière première, il est aisé de comprendre pourquoi le lin est si cher d'autant plus que le prix est variable en fonction d'un cours, comme c’est le cas pour l’or ou le blé par exemple. Sans oublier que certaines étapes se font à la main pour une meilleure qualité des fibres de lin !
Le lin n’est pas seulement beau et agréable lorsque les températures sont élevées, il est aussi :
Cette matière éco-responsable est autant reconnue pour sa durabilité que pour sa légèreté et son côté respirant. Changer tout son linge de lit avec du lin demande un certain investissement mais ne peut qu’améliorer la qualité du sommeil, d’autant plus que c’est une matière qui est 100 % naturelle, contrairement aux autres que l’on pourrait trouver sur le marché.
En plus des caractéristiques spécifiques, il se cache derrière le lin un certain savoir-faire propre à l’homme pour ennoblir cette matière. Les machines ont beau être de plus en plus performantes, certaines étapes nécessitent une dextérité et une expérience qui peuvent difficilement être égalées.
Une forte demande, un travail manuel, un nombre d'étapes conséquent ont pour conséquence un cours du lin qui ne cesse de s'affoler pour une matière première qui ne cesse pourtant de s'imposer dans nos intérieurs.
Avant d’avoir du linge de lit en lin qui soit fini et prêt à l’emploi, il y a d’autres personnes qui interviennent. La production n’est que la 1e étape d’un long processus qui explique des prix plus élevés que des matières synthétiques. Un investissement de départ qui est compensé par des avantages indéniables d’une matière naturelle qui coche toutes les cases.