La place des femmes dans les entreprises est encore bien faible. A valeur égale, il est rare que le travail soit comparé de la sorte. En Occident comme dans toutes les autres parties du globe, les femmes ne sont pas encore pleinement émancipées de systèmes patriarcaux qui les empêchent d'être totalement indépendantes. Pourquoi cela doit-il être un combat commun et comment le commerce équitable est-il une des solutions ?
L'autonomisation économique des femmes est la clé de la concrétisation du combat pour les droits des femmes. La moitié d’entre elles est sous-représentée dans le monde des entreprises car les conseils d'administration et la direction qui s’y rattachent sont majoritairement dominés par les hommes.
L'écart de rémunération entre les sexes nous rappelle que les femmes sont également minoritaires dans les postes décisionnels et encore plus dans les secteurs les mieux rémunérés.
Créer Constelle Home en devenant deux entrepreneures fut comme un pied de nez à ce constat sans appel. À notre échelle, nous contribuons à faire bouger les lignes de notre côté du globe mais aussi et surtout à aider ces femmes en valorisant leur travail au sein de nos ateliers de fabrication.
En parallèle, notre collaboration avec Vision du Monde à travers le programme Nazirpur permet d’apporter une aide financière ainsi qu’une formation professionnelle pour favoriser l’indépendance économique de ces jeunes femmes.
En prenant le cas du Bangladesh qui est une terre textile reconnue, on remarque que les femmes sont de plus en plus nombreuses. Pourtant, leur taux de participation à l’emploi reste très faible, seulement 30%. Au-delà même de la problématique première d’accès des femmes à un poste, les conditions de cette contribution à la force de travail s’avèrent aussi inégales. Ainsi, celles-ci sont surreprésentées dans les emplois faiblement rémunères, à temps partiel et informels.
À la fin du 20e siècle, le taux de participation à l’emploi était plus élevé́ en zones urbaines (20%), offrant davantage d’opportunités d’emplois qu’à la campagne (17%). De fait, la majorité des usines de textile sont bâties dans les grandes villes comme Dhaka ou Chittagong. Toutefois, cette différence s’est renversée au milieu des années 2000. Depuis 2020 le taux de participation des femmes est nettement plus élevé en zone rurale 39%, qu’à la ville 31%.
Cette progression marque deux choses :
Les enfants sont les plus impactés par le cercle vicieux que représente le mariage forcé. La combinaison d’extrême pauvreté et de catastrophes naturelles répétées crée les conditions parfaites pour détruire la vie des filles. En l’absence d’aide gouvernementale, le mariage des enfants devient une stratégie de survie pour les familles.
Les parents, incapables de nourrir leurs enfants ou de payer leurs frais de scolarité, peuvent chercher un mari pour leurs filles tout simplement pour qu’elles puissent manger.
Privées d’éducation, devenues un fardeau pour leurs parents en situation précaire, les jeunes filles sont mariées dès l’âge de 12 ans. Victimes de grossesses précoces, elles ont peu de chances de pouvoir se former à un métier et donc d’assurer, à leur tour, l’éducation de leurs enfants.
L'action de l'ONG Vision du Monde, avec qui Constelle est partenaire, consiste à aider ces familles pour éviter qu’elles ne partent travailler dans des usines textiles en ville. L’objectif de cette méthode est de mettre fin à l’extrême pauvreté en permettant aux familles d’améliorer leurs moyens de subsistance de façon pérenne.
« Les filles pauvres quittent l’école,et les filles qui quittent l’école se marient. »
À Nazirpur, dans le programme que nous soutenons avec Vision du Monde, un groupe de 700 femmes vulnérables est soutenu dans la création de leurs propres potagers et l’élevage de petits bétails.
De plus, ces femmes ont reçu des graines de légumes, des arbres fruitiers et des vaches pour pouvoir lancer une activité et commencer à générer des revenus. Résultat : en 2018, 57% des femmes membres ont gagné au moins 60$ par mois grâce à leur nouveau potager alors qu’elles n’étaient que 5% en janvier 2018.
Les statistiques produites par la World Fair Trade Organization sur le leadership des femmes montrent que celles-ci ont quatre fois plus de chances d'être promues à un rôle de direction dans une entreprise de commerce équitable que dans une entreprise conventionnelle.
Les entreprises de commerce équitable favorisent un lieu de travail où les femmes se sentent appréciées, respectées et encouragées. Les dirigeantes sont plus nombreuses dans ces entreprises parce qu'elles nourrissent, soutiennent et autonomisent fondamentalement les femmes.
Elles sont encouragées à faire progresser leur carrière et à participer à des formations ; elles travaillent dans un environnement où elles se sentent en sécurité et, chose essentielle, on leur offre la flexibilité nécessaire pour faire face à leurs engagements familiaux.
Effectivement, les études montrent que les femmes qui travaillent et sont financièrement indépendantes ont un plus grand contrôle sur leur propre vie et apportent une contribution socio-économique positive à leur famille élargie, à leur communauté ainsi qu’à leur pays.
Grâce au commerce équitable, les femmes ont la possibilité de :
Constelle Home s’inscrit dans cette nouvelle forme de leadership, dans un modèle d’entreprise sociale et équitable. Ainsi, nous soutenons les femmes qui réussissent à prendre leur destin en mains pour s’affranchir des diktats qui leur sont imposés par leur culture.
« À l'avenir, il n'y aura pas de femmes leaders, il n'y aura que des leaders ».